Mercredi 11 mai, s’est déroulé la journée de l’entreprise libérée au Multiple organisée par Autantik & Happiness at work avec Issaz Getz en guest star.
Nous y étions avec Waavy, voici le compte rendu d’une journée riche en évènements.
Au calendrier, ateliers collaboratifs, table ronde de partage d’expériences et conférences.
Les moments forts de cette journée de l’entreprise libérée
François Salazar et moi-même avons assisté à cet événement incontournable autour de l’entreprise libérée à Toulouse.
Sceptiques, convaincus, curieux, salariés, coach et dirigeants, un public très varié était présent avec, en point commun, une curiosité sur les évolutions possibles du monde de l’entreprise.
Tous les ingrédients étaient réunis pour permettre un enrichissement mutuel et c’était pour nous une formidable occasion de faire le point sur l’évolution des perceptions et d’échanger avec la communauté.
Table ronde et partage d’expérience
Lors de cette table ronde étaient présents Isaac Getz et trois sociétés libérées ou en cours de libération, la startup à succès Payname, la SSII Web-Atrio et la biscuiterie Dutoit.
Leurs points communs, une volonté de repenser l’entreprise autrement en se recentrant sur l’humain. Isaac Getz précise souvent dans ses interventions qu’il n’y a pas de modèle et qu’il n’y a pas « une » mais « des » entreprises libérées, nous en avons eu une belle démonstration avec ces 3 entreprises qui avaient chacune leurs propres motivations.
Ce qui est marquant chez Payname, par exemple, c’est qu’à l’instar d’un certain nombre de startup, c’est une société qui est née libérée. Sa problématique est d’arriver à maintenir l’esprit initial au fur et à mesure de la croissance de celle-ci et ce n’est pas forcément facile quand on double de taille toute les ans, me confiait Nadia Arouch DRH. Entre la vision de départ des deux fondateurs et sa nécessaire adaptation au fur et à mesure de l’arrivée de nouveaux qui grâce à leur autonomie amènent aussi de nouvelles perspectives à cette vision.
Intégrer les nouveaux est aussi un job à plein temps et l’on voit éclore de nouveau rôle dans l’entreprise, comme celui de Happiness Driver en charge de maintenir le niveau d’énergie positive, susciter l’engagement et de créer du lien entre anciens et nouveaux.
Chez Dutoit, la transformation initié en 2016 par Emmanuel Daumy, le défi consiste à développer le sentiment d’autonomie des collaborateurs dans un secteur fortement concurrentiel, diminution des signes de pouvoirs, partage des informations et responsabilisation des collaborateurs sont au cœurs des réflexions pour améliorer la performance.
Chez Web-atrio, on est dans une logique de construction en réaction aux SSII classiques, ne pas reproduire un modèle prédateur de l’humain était une des raisons fondatrices de la création de Web-atrio, déclare Rémi Gaubert cofondateur. Si la viabilité économique est une des données dont on ne peut se passer, la performance économique n’est plus le critère principal. Web-atrio réussi le challenge de croitre sur fond propre en restant indépendante. Son défit, créer et maintenir un sentiment d’appartenance alors qu’une partie de ses salariés ne sont pas ou peu dans les locaux de l’entreprise.
C’est l’occasion pour Issac Getz de parler des entreprises libérée de premières générations, issues d’un management traditionnel fort comme chez Favi où la transition est longue, des entreprises libérée 2.0 ou de deuxième génération qui sont à mi-parcours ou qui partent d’une forte culture collaborative et des entreprise libérée de 3ième génération qui naissent comme cela.
Il est évident de constater que les différents générations appréhendent la transformation d’entreprise de façon différentes. Selon que l’on soit baby boomer, génération X ou Y, les enjeux sont différents, l’on n’a pas la même façon de voir le monde et de le rêver pour demain.
Les ateliers
Au cours de la journée s’enchainent, ateliers d’intelligence collective, de réflexion sur la vision ou les valeurs ou encore de travail sur la confiance avec Edouard Frignet ancien leader de chez WL Gore France.
Toutes ces briques sont l’occasion pour les participants de toucher du doigt les centres de réflexion majeurs qui sont à la base de ces entreprises libérées.
Sur l’élaboration d’une vision partagée, beaucoup d’interrogations fusent, l’a encore je peux constater que sur ce simple exercice, on ne peut proposer de solution unique ou même définitive. En fonction de l’histoire et de la culture d’entreprise de chacun, du niveau de maturité de l’entreprise ou de la personnalité du dirigeant.
Un leader visionnaire pourra proposer son rêve et le travail consistera à créer les conditions d’adhésion autour de cette vision, comme cela a été le cas chez Favi par exemple. L’on pourra aussi travailler plutôt sur la co-construction d’une vision partagée dans les entreprises plus collaborative par exemple, ou l’on pourra construire la vision en cheminant comme chez Payname.
Les conférences
Nous avons eu le plaisir d’assister à plusieurs conférences, sur le management par la confiance avec Edouard Frignet, sur les grands principes et les grandes aventures de l’entreprise libérée avec Isaac Getz et sur … l’amour en entreprise avec le chercheur Bertrand Fauré qui sera l’occasion d’un article à suivre.
Merci à Isaac Getz pour sa disponibilité et les échanges nourris que nous avons pu avoir sur l’agilité organisationnelle et les particularités de ces entreprises agiles ou la libération s’effectue par le bas. Souvent issues du monde informatique, on assiste dans celles-ci, à la montée en influence d’équipes agiles auto-organisées qui contaminent les strates supérieurs. Comme me le confiait Isaac Getz le succès de ce type de transformation est bien évidement conditionné par la fait que la direction de ces entreprises cautionne le changement et ne s’y oppose pas, mais nous sommes bien en présence d’entreprises sur le chemin de la libération sans impulsion d’en haut mais plutôt par un mécanisme de percolation bottom/up poussé par les nouvelles technologies et leur ADN distribué.
Merci à Claire Landa et Julie Jodet d’imagination fertiles pour leur présentation du co-design.
Et enfin, un grand merci à Patrick Thaunay pour cette formidable journée et longue vie à Autantik School !
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